OBJECTIFS
Il a semblé intéressant de se pencher sur ce terme relativement peu usité mais auparavant identifié dans le corpus de thèse (de comptes rendus de bilan orthophonique) déjà exploré. Il paraissait intéressant de déterminer si ce terme bénéficiait en orthophonie d’un usage spécifique, voire polysémique. Ainsi il a été possible d’explorer son apparition dans la revue Rééducation orthophonique au cours des années, et d’explorer dans les métadonnées du corpus s’il est utilisé de façon spécifique dans les textes.
METHODE
Nous avons procédé à la recherche de concordances « jargon » dans l’ensemble des textes. Nous avons extrait 33 occurrences qui sont détaillées ci-dessous.
Contributrices
Frédérique Brin-Henry (CH Bar-le-Duc, ATILF), Evelyne Jacquey (ATILF)
Pour en savoir plus
Le peu d’occurrences nous a limité dans les conclusions possibles mais il était intéressant de saisir les méthodes accessibles pour explorer les usages d’une unité lexicale par les orthophonistes. L’ensemble des résultats est disponible dans ce document.
OBJECTIFS
Les troubles de l’oralité représentent une réalité autant décrite chez les enfants que chez les adultes depuis le début du 21ème siècle en France. Nous nous sommes intéressées à ce syntagme en lien avec le congrès scientifique de la Fédération Nationale des Orthophonistes qui s’est tenu en 2017 sur ce thème à Strasbourg, pour la conférence de clôture.
La création et l’utilisation progressive du terme « oralité » dans des syntagmes diagnostiques « troubles de l’oralité », « dysoralité » fait appel à une représentation enrichie et complexe du concept d’« oralité », mais reste spécifique aux orthophonistes français.
Ce terme regroupe à présent des difficultés dont la réalité reste la même chez les patients, mais son usage croissant et l’apparition du terme « troubles de l’oralité » dans la nomenclature générale des actes professionnels des orthophonistes en 2018 en signent l’importance, et stabilisent le concept.
Ce travail a consisté en une exploration multiforme de l’« oralité ». Le premier temps a permis une exploration sémantique et historique de l’oralité. Puis nous avons exploré ce que disent les orthophonistes de l’oralité et comment ils en parlent dans le corpus OrthoCorpus, d’un point de vue de l’usage linguistique dans les écrits scientifiques. Nous avons distingué les usages chez les auteurs et autrices orthophonistes et non orthophonistes. Nous avons également cherché les spécificités de cet usage. Enfin nous avons cherché à comprendre ce que cela modifiait dans les perspectives scientifiques en orthophonie.
Contributrices
Frédérique Brin-Henry (CH Bar-le-Duc, ATILF), Evelyne Jacquey (ATILF)
Pour en savoir plus
Un article a été publié dans la revue Rééducation Orthophonique suite à cette étude.
OBJECTIFS
Un des premiers axes développés pour examiner la terminologie orthophonique a été de procéder à des analyses sémantico-syntaxiques de termes repérés dans des corpus spécialement constitués (voir notamment OrthoCorpus). Puis nous nous sommes intéressées à des termes considérés comme remarquables, stratégiques ou centraux.
Cette démarche suit une méthodologie déjà entreprise, permettant d’explorer les occurrences dans un contexte signifiant, au travers d’éléments quantitatifs (fréquences, et fréquences relatives dans les sous-corpus), et qualitatifs (champs lexicaux et relation aux concepts disciplinaires).
L’objectif est de déterminer si les termes utilisés par les orthophonistes sont bien spécifiques à leur discipline, dans un contexte donné (ici les articles rédigés par les orthophonistes dans la revue Rééducation Orthophonique).
METHODE
Pour avoir plus d’arguments sur cet aspect « stratégique » qui ne recouvre pas totalement ni la notion de fréquence, ni la notion de « remarquable », nous avons commencé par cibler des termes intuitivement reconnus par un panel d’experts comme étant centraux dans le discours des orthophonistes. L’analyse s’est focalisée sur les 21 termes suivants :
articulation, assourdissement, attaque, atteinte, bilan, cérébral, compréhension, correction, déviant, diagnostic, domaine, expression, jargon, mode, origine, problème, production, réalisation, structure, transformations, transposition.
Le groupe d’experts a confirmé que le terme pouvait être considéré comme central lorsqu’il était i) directement en lien avec la pratique clinique et ii) qu’il semblait spécifique et important pour les orthophonistes. Le critère de polysémie a été écarté.
Nous avons examiné les critères suivants pour chacun des 21 termes.
– fréquence
– liste des dérivés et leur fréquence respective
– spécificités de chacun par rapport à l’ensemble des textes puis les uns par rapport aux autres
– progression (qui affiche l’évolution d’un ou de plusieurs motifs au fil du corpus)
– concordances et cooccurrents (pour voir si dans les cooccurrents on peut trouver d’autres mots stratégiques)
Une analyse des cooccurrences droites et gauches de chacun des termes dans les articles rédigés par au moins un orthophoniste (dans le corpus OrthoCorpus) a permis de faire émerger des champs lexicaux complémentaires à des thématiques abordées (type d’activité, taxinomie…). Les résultats ont été comparés à ceux obtenus en considérant le sous-corpus d’articles rédigés par d’autres professionnels. Enfin un calcul statistique de spécificités portant sur les termes « assourdissement », « jargon », « expression », « production », « bilan », « oralité », « compréhension », « transposition » et « diagnostic » a été effectué, dans l’objectif de compléter et valider la sélection des termes centraux par les experts, et l’analyse de concordances.
Contributrices
Frédérique Brin-Henry (CH Bar-le-Duc, ATILF), Evelyne Jacquey (ATILF), Sandrine Ollinger (ATILF)
Pour en savoir plus
Brin-Henry F , Jacquey E., Ollinger S. (2018). Etude lexicométrique des termes centraux dans un corpus d’articles scientifiques en orthophonie. Lexis [en ligne] N°11 : le lexique dans les langues de spécialité, http://journals.openedition.org/lexis/1201 ; DOI : 10.4000/lexis.12011
Nous nous sommes intéressées à la notion d’accent en orthophonie. Pour ce faire, nous avons procédé à une analyse terminologique (sémantico-syntaxique) des occurrences de « accent » (350) et d’« accentuation » (150) ainsi que de leurs concordances. L’ensemble de ces occurrences ont été extraites du corpus OrthoCorpusV3, qui est constitué à partir des articles de la revue « Rééducation Orthophonique » de 1997 à 2020.
Nous avons analysé en complément les contextes dans lesquels cette notion intervient en pratique clinique : dans la classification et définition des accents et pseudo-accents, et dans les évaluations proposées. Nous avons abordé les enjeux normatifs et de maîtrise de la langue, et la nécessaire prise en compte des auto-évaluations dans la mise en œuvre des plans thérapeutiques.
Contributrices
Frédérique Brin-Henry (CH Bar-le-Duc, ATILF), Evelyne Jacquey (ATILF)
Pour en savoir plus
La conférence, présenté lors de la journée thématique transversale de l’ATILF consacrée au projet PROSOPHON sur l’accent, est disponible dans son intégralité ici.